L’Actu de BGE Yvelines

L’économie circulaire : un nouveau modèle économique pour des enjeux écologiques

En France, chaque seconde, 28 tonnes de déchets sont produits soit 868 millions de tonnes par an.  Sur le plan mondial, notre empreinte écologique est d’une Terre et demie et notre consommation est donc largement supérieure à la production naturelle des ressources.  

Source : couverture du Marabout Flash n°20, par Henri Lievens, 1959

Malgré les prises de conscience sur le « consommer responsable », les gains sur les ressources sont complètement annihilés par une augmentation de la consommation due notamment à la croissance naturelle de la population mondiale (+ 40% entre 2012 et 2100 selon les projections).
Face aux défis démographiques, sociaux et environnementaux, le modèle économique linéaire actuel « extraire, produire, jeter », base de notre société de consommation, semble montrer ses limites.
Une solution innovante commence à se mettre en place gouvernée par la règle des 3R « réduire, réutiliser, recycler » : l’économie circulaire.
L’économie circulaire est « un système de production et d’échanges prenant en compte, dès leur conception, la durabilité et le recyclage des produits ou de leurs composants de sorte qu’ils puissent redevenir soit des objets réutilisables soit des matières premières nouvelles, dans un objectif d’améliorer l’efficacité de l’utilisation des ressources » (Conseil National des déchets)
 « L’économie circulaire peut être imaginée comme une série de boucles qui ont toutes pour objet de retarder et réduire au maximum la perte de la matière » (Économie circulaire et recyclage : vers un nouveau modèle économique, Astérès 2013)
Inspiré du fonctionnement des écosystèmes naturels, ce nouveau modèle économique émergeant a pour objectif de découpler croissance économique et épuisement des matières premières.  L’idée est de concevoir des produits en optimisant les ressources nécessaires, la durabilité, la réutilisation et le recyclage d’un maximum de composants initiaux. Pensés comme des flux de matières et d’énergie, les produits ont plusieurs « vies » avant d’être considérés comme un déchet non utile.
Dans ce nouveau modèle, les impacts produits sont réfléchis en amont de la production et dans les  différentes étapes de vie: matières premières, fabrication, utilisation, durée de vie, réparation, recyclage et traitement des déchets. Dans cette logique les produits toxiques sont à bannir et les ressources renouvelables à privilégier.
L’idée d’économie circulaire réinterroge le système de production mais également le système de consommation. Ainsi, l’usage d’un produit commence à devenir plus important que de le posséder lui même. C’est la logique du réemploi et de la mutualisation qui se multiplient de plus en plus notamment à travers les sites d’échange de services. Inscrit dans une coopération locale forte, l’économie circulaire peut être créatrice d’emploi non délocalisable.
Selon la dernière étude exploratoire du Club de Rome, acteur historique du développement durable, présentée à l’Assemblée Nationale le 15 décembre dernier, 500 000 emplois pourraient être créés. Cette économie pourrait permettre une baisse de 66% des GES (gaz à effets de serre) et représenter 2,5% du PIB.

 
Pour aller plus loin :
http://www.fe2i.fr/economie-circulaire
http://www.institut-economie-circulaire.fr
http://www.developpement-durable.gouv.fr/L-economie-circulaire