Ce commerce est emblématique de cette originalité spontanée qui émerge souvent des projets accompagnés par BGE Yvelines. Claudine propose plats cuisinés, terrines, confitures, miels, sucreries et bien d’autres produits artisanaux de qualité ; sa boutique est comme elle le dit elle-même
« un lieu unique ». Ces douceurs sont produites par
les Etablissements et Services d’Aide par le Travail (ESAT), c'est-à-dire par des personnes handicapées, un engagement actif pour le handicap mental au cœur de la démarche de Claudine.
L’idée a longtemps murie. Pendant 15 ans, Claudine est dans l’événementiel, puis s’essaye à toutes sortes d’emplois. Chaque année nourrit un peu plus l’idée de son projet, et
c’est en 2011 qu’elle franchit enfin le pas : elle veut créer son entreprise. L’idée lui vient d’un combat personnel : « en accompagnant mon fils, reconnu « handicapé mental », dans son parcours professionnel, j’ai pu rencontrer des directeurs, des équipes encadrantes et des travailleurs en ESAT/EA. D’établissements en établissements, j’ai pu
découvrir une large gamme de leurs productions de qualité, cadeaux qui ont toujours suscité un intérêt dans mon entourage, tant par leur qualité que par leur originalité ». Elle veut alors satisfaire cette demande : «D’où la création d’un commerce unique dans son genre : rassembler des ESAT dans une boutique en dehors des circuits « officiels ». »
Claudine l’a bien compris, l’idée est ambitieuse et un tel projet ne s’improvise pas."
Ce projet il faut le préparer en amont et bien le préparer. Faire le tri sur tout ce que l’on nous raconte. Dès le début,
bien s’entourer. Ne pas croire qu’il n'existe qu’un seul modèle économique. Mais surtout être passionnée car la route est longue et semée d’embuches. ".
Accueillie par
la Maison de l’Entreprise de Saint Quentin en Yvelines, on lui recommande de faire part de son projet à BGE Yvelines. Elle rencontre alors
Marc Billand qui va l’
accompagner dans son projet, et lui donner les moyens de le concrétiser. Un accompagnement dont elle est totalement satisfaite : «
Incontournable: écoute, réflexion, explication.
Un réel accompagnement et non une inquisition dans notre projet. ». Avec son aide, elle monte patiemment son projet.
Son business plan en main, elle obtient facilement un prêt bancaire mais aussi l’aide d’
Yvelines Actives (garanties et prêts à taux 0%). Sa boutique ouvre alors ses portes
rue de Montreuil à Versailles.
Pendant un an, elle a porté son projet avec force, sans se laisser emporter par les difficultés. Au départ la communication se révèle difficile : «
Le temps de se faire connaître : une éternité », confie-t-elle. Le contexte de crise économique ne l’aide pas non plus. Mais il en faut plus pour l’arrêter et désormais « un socle solide se constitue autour de la boutique ». Elle a en effet choisi son implantation avec soin, en plein dans le centre ville de Versailles : «la clientèle a un certain pouvoir d’achat et une sensibilité quant aux origines de fabrication ».
Claudine se tourne désormais vers l’avenir et la pérennité. Elle inscrit depuis le départ son entreprise dans une politique de
développement durable : « Ce projet s’inscrivait et s’inscrit toujours dans une démarche économique sociale et solidaire, en plein développement ces dernières années. La tendance actuelle est bien de consommer autrement, plus citoyen, plus écolo…. Une prise de conscience de ce qui nous entoure, avec une ouverture vers l’autre ». Elle espère donc bien développer son projet sur le long terme et envisage même un jour d’ouvrir d’autres boutiques dans différents centre villes, ou encore d’accueillir différents artisans pour des ateliers ouverts au public.
La Main dans le Chapeau
49 rue de Montreuil
78000 VERSAILLES
Tél.: 01 39 50 47 74
Mail. : contat@lamaindanslechapeau.fr
Jours et horaires d'ouverture:
du mardi au samedi : 10h-13h et 15h30-19h30
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